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Faits surprenants sur le concombre de mer

3 novembre 2014 - Anabel Cossette Civitella

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1. Le concombre de mer, une holothurie en termes scientifiques, n’a rien d’un légume. C’est un animal marin qui peut mesurer de deux centimètres à deux mètres de longueur ! Loin d’être un champion de la vitesse, il avance à la manière d’une limace, de 15 ou 20 cm par heure en moyenne.

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Photo : Wikimedia Commons

2. Le concombre n’a pas de poumons. Pour respirer, il pompe l’eau de mer par son anus. L’oxygène contenu dans l’eau est transféré à un système respiratoire interne. Le système redirige ensuite l’oxygène vers les cellules du concombre.

3. On peut décrire le concombre de mer comme un tube de muscle mou couvert de pattes. Il possède une bouche entourée de tentacules à une extrémité, et un anus à l’autre. Certaines espèces possèdent des dents qui protègent l’entrée de leur derrière (on t’explique pourquoi au numéro 4).

4. Certains poissons s’en servent comme hôtel. Ils s’installent confortablement dans ses intestins en entrant par son arrière-train. Ils vivent à l’intérieur du pauvre concombre en dévorant ses organes internes. Ils ont même droit à un buffet à volonté puisque le concombre a la faculté de se régénérer !

5. Certaines espèces de concombres ne se laissent pas intimider de la sorte. Lorsqu’ils se sentent menacés, ils durcissent leur peau pour qu’elle devienne dure comme une armure. Certains lancent des filaments empoisonnés qui collent à l’ennemi. D’autres projettent leurs intestins imprégnés d’une toxine mortelle. Ils peuvent ainsi tuer ou effrayer les poissons et même des requins qui s’aventureraient trop près !

6. Le concombre de mer n’est pas que bizarre, il sert aussi à l’humain. On le pêche pour en faire du dentifrice, du shampoing, des médicaments et… de bons petits plats. Chaque année, les Chinois en mangent jusqu’à 3 000 tonnes, séchées ou salées ! Au Canada, on pêche le concombre de mer dans les eaux de Terre-Neuve.

7. Les concombres de mer sont tellement recherchés en Asie qu’on craint pour la survie de certaines espèces. En 1994, il a même fait l’objet d’un conflit. La « guerre des concombres » opposait les pêcheurs et les écologistes des îles Galápagos, en Équateur. En extrayant de la mer beaucoup plus de concombres que la quantité permise, les pêcheurs ont mis en péril les écosystèmes. Aujourd’hui, la pêche est permise, mais elle est sévèrement réglementée.

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Photo : Dreamstime

8. Le concombre est un filtre. En tant que détritivore*, il se nourrit de particules en suspension dans l’eau. Il les attrape grâce à ses tentacules qui peuvent s’étirer et se rétracter (elles sont rétractiles). Certaines espèces peuvent filtrer jusqu’à deux tonnes de sédiments par jour, une caractéristique très utile pour l’écosystème marin.
* Les détritivores se nourrissent de débris d’animaux, de végétaux ou de champignons.

9. Les concombres de mer ont beau être mollassons, ils sont adaptés à toutes les températures. Ils vivent autant dans l’Antarctique que dans l’océan Indien, autant dans les abysses que dans les eaux peu profondes.

10. Le concombre n’a pas fini de nous épater. Dans les dernières années, on en a découvert plus de 30 nouvelles espèces.