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L’intimidation dans le sport. Comment y mettre fin ?

15 septembre 2021 - Annie Labrecque

Dix à 15% des jeunes subiraient de l’intimidation dans un contexte sportif. Ce phénomène social se manifeste notamment par des insultes, des menaces répétées et de l’agression physique. « Cela peut provenir autant des coéquipiers que des adversaires », soutient Alexandre Baril, chargé de projet chez Sport’Aide, un organisme qui offre des services d’accompagnement aux différents acteurs du milieu sportif.

Alexandre Baril s’occupe plus particulièrement du volet intimidation chez Sport’Aide. « Il n’y a pas de discipline sportive plus propice à l’intimidation qu’une autre », soutient-il. Hockey, soccer, natation, athlétisme… Aucun sport n’y échappe ! Cependant, certains facteurs peuvent rendre un jeune plus susceptible de subir de l’intimidation. Par exemple : si ses coéquipiers sont plus âgés, s’il est une nouvelle recrue, s’il est un peu moins bon que le reste de l’équipe ou qu’il appartient à un groupe minoritaire (sexe, genre, ethnie)… Parents, entraîneurs, ouvrez l’œil !

Votre enfant pratique un sport et il subit de l’intimidation ? Voici quelques conseils pratiques pour y faire face.

Conseil 1 : Choisissez des moments familiaux favorables à la discussion

Les repas en famille sont des occasions à saisir pour prévenir les situations d’intimidation. « C’est un bon moment pour parler à son enfant et lui fournir du support émotionnel s’il y a lieu. » Alexandre Baril rappelle qu’il est important de ne pas trop insister sur l’aspect performance dans le sport. « Cela peut limiter la conversation entre le jeune et son parent. »

L’organisme Sport’Aide (https://sportaide.ca/) a publié en 2020 une BD, Les aventures de Cindy, qui présente des outils pour stimuler les échanges avec son enfant. La BD met en vedette l’athlète paralympique Cindy Ouellet, qui est aussi doctorante en génie biomédical, et son chien Molly.

Conseil 2 : Discutez avec l’entraîneur

Parfois, il suffit d’une franche discussion avec l’entraîneur, l’enseignant ou le psychoéducateur de l’école pour que cesse l’intimidation envers son enfant. « Si le coach est bien outillé, il pourra agir auprès du groupe afin de mettre fin à la dynamique malsaine », explique Alexandre Baril. Sport’Aide est aussi en mesure d’accompagner l’entraîneur dans son intervention. « Ce sont parfois des bénévoles, sans réelle formation. On est là pour les aider. »

Sport’Aide offre une ligne d’écoute (https://sportaide.ca/besoin-daide/) pour les jeunes, les parents et les entraîneurs. Il est possible de les contacter 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine, et par divers moyens : téléphone, SMS, courriel, Facebook et en ligne.

Conseil 3 : Ça continue ? Passez à la médiation citoyenne

Si l’intimidation se poursuit ou même s’amplifie, c’est alors une bonne idée de faire appel à un organisme comme Équijustice (https://equijustice.ca/fr), qui offre gratuitement des services de médiation citoyenne. Et surtout, souligne Alexandre Baril, on ne doit pas se faire justice soi-même au risque d’envenimer la situation. « En tant que parent, il faut faire attention à ne pas trop s’emporter et rester ouvert à la discussion. »

Conseil 4 : Déposez une plainte

Si toutes les étapes précédentes ne fonctionnent pas, il est possible de porter plainte auprès du club ou de la fédération sportive. Il suffit de déposer une plainte via la plateforme « Je porte plainte » que l’on trouve désormais sur le site de toutes les fédérations sportives. Cette plainte sera reçue par l’Officier des plaintes qui est chargé notamment d’en évaluer la recevabilité. Sport’Aide peut aussi vous aider dans cette démarche. N’hésitez pas à les contacter ! https://sportaide.ca/contact/

 

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