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Jaser diversité sexuelle avec son enfant

5 mai 2022 - Annie Labrecque

Le 17 mai est la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Une opportunité de jaser diversité sexuelle avec votre enfant.

Avant d’en parler, informez-vous!

Plusieurs questions peuvent surgir à propos de la diversité sexuelle, autant du côté des parents que des jeunes. C’est normal! C’est un domaine plein de nuances qu’il faut aborder l’esprit ouvert.

Tout d’abord, on doit distinguer l’orientation sexuelle (homosexualité, hétérosexualité, bisexualité, asexualité…) de l’identité de genre, qui est la perception de soi, peu importe le sexe attribué à la naissance. « Je peux ressentir que je suis un garçon, une fille, les deux à la fois, aucun des deux… », explique Elsa Brais-Dussault, psychologue clinicienne.

Quant à l’expression de genre, c’est la manière dont on se présente aux autres. Ainsi, un jeune né dans un corps de garçon peut avoir un sentiment intérieur d’être une fille, mais tout de même agir et se vêtir suivant des stéréotypes masculins. « Les jeunes vont spontanément exprimer ces comportements, surtout dans un environnement familial ouvert et sécurisant », indique la Dre Brais-Dussault.

En saisissant toute la palette des possibles, on comprend mieux la nécessité d’élever son enfant en tassant le plus possible les stéréotypes, et on est mieux outillé ensuite pour ouvrir la discussion avec lui.

Une identité en construction

Il est compréhensible qu’au fur et à mesure que son enfant grandit, on s’interroge sur son orientation : a-t-il ou a-t-elle une préférence envers les filles ou les garçons ? Vers l’âge de 7 ans, les enfants commencent à cerner leur identité. Et plus tard, leur orientation sexuelle. Gardez en tête qu’il est normal pour un jeune d’explorer.

« L’identité, autant globale que sexuelle, se construit jusqu’à ce que l’on devienne jeune adulte », rappelle la psychologue clinicienne. Comme les styles vestimentaires qui évoluent au cours de la vie, selon les préférences. « C’est un peu le même phénomène qui se produit au niveau de l’identité sexuelle et de l’expression du genre. On essaie différentes choses, et on se découvre à travers tout ça. »

Discuter sans mettre de pression

Peu importe l’identité ou l’expression de genre, ainsi que l’orientation sexuelle, le ou la jeune doit pouvoir profiter d’un espace de discussion sécurisant et bienveillant à la maison, sans se sentir jugé ou assailli de questions. On peut le démontrer en soulignant à notre enfant qu’on est disponible pour recueillir ses confidences. « Il ne faut jamais forcer le dialogue. C’est à l’enfant d’aller vers le parent », insiste la Dre Brais-Dussault.

Lors des discussions, on privilégie les questions ouvertes. Ainsi, si l’on soupçonne l’homosexualité de son ado, on évite les questions du type : pourquoi as-tu un intérêt envers les garçons ? « À cet âge, c’est souvent une émotion ressentie de sa part. Il ne pourra pas nécessairement expliquer pourquoi il est homosexuel », illustre Elsa Brais-Dussault.

Au quotidien : contrer les préjugés dans le sport

Le sport est une sphère d’activité où les préjugés sont tenaces, selon Camille Michon, chargée de projet – inclusion à Sport’Aide, un organisme qui offre un service d’aide en milieux sportifs. Surtout dans les sports plus traditionnels comme le hockey et la crosse. « On doit sensibiliser les jeunes à utiliser le bon vocabulaire et à intervenir s’ils sont témoins d’un échange où résonnent les mots tapette ou fif », donne-t-elle en exemple. « Il ne faut pas banaliser le recours à ces termes, qui peuvent être lancés envers quelqu’un pour dénigrer sa performance sportive », ajoute-t-elle.

Des ressources pour aider les parents et les enfants

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