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Votre enfant procrastine, surtout quand il s’agit de devoirs ?

6 octobre 2020 - Andréa Sirhan Daneau

Votre enfant procrastine, surtout quand il s’agit de devoirs ?

Je le ferai demain… Procrastiner. Une fâcheuse habitude qui nous met parfois dans l’embarras. 

Pourquoi remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui ? Euh… Parce que, c’est plate ?!

La vaisselle, le rangement, les petites rénos, les devoirs… les tâches qu’on remet à plus tard sont rarement excitantes. « On les appelle tâches aversives, précise le psychologue Tim Pychyl, professeur de psychologie à l’Université Carleton et fondateur du Procrastination Research Group. Elles sont ennuyeuses, frustrantes, on en a peur ou elles nous causent de l’anxiété. On veut les éviter à tout prix, et le moyen le plus simple est de les remettre au lendemain. » Résultat ? On procrastine.

La procrastination est en fait un mécanisme de défense du cerveau contre les émotions négatives… avec un soupçon de dramatisation. On exagère la portée de l’émotion négative qu’engendre la tâche pour justifier de la reporter à plus tard.

« Mais c’est un choix, ajoute-t-il. On a beau se trouver des excuses… Il y aura toujours la voix de la raison pour nous sermonner. On sait pertinemment qu’on se met dans le pétrin en agissant de la sorte. »

Pourquoi moi ?!

Il nous arrive à tous de procrastiner de temps en temps. Mais certaines personnes le font… tout le temps (ou presque).

Ne criez pas trop vite aux paresseux ! La procrastination a ses raisons (que souvent le procrastinateur ignore). « Il s’agit généralement d’une difficulté d’organisation, affirme la neuropsychologue Johanne Lévesque. La tâche est perçue comme une montagne. On ne sait pas par où commencer. Complètement dépassé par la situation, on cherche à l’éviter. »

Dans d’autres cas, le problème est carrément physiologique. Certaines personnes ne produisent pas suffisamment de noradrénaline, un messager chimique impliqué dans l’excitation, le réveil, l’apprentissage et les émotions. Ces gens ne parviennent pas à générer l’énergie nécessaire pour se mettre en mouvement et passer à l’action. Ils se retrouvent alors sur Netflix… à la veille de l’examen.

Malheureusement, il n’existe pas de pilule miracle. La meilleure solution, selon Johanne Lévesque, est de mettre un peu de piquant dans les tâches ennuyeuses (se mettre au défi, se promettre une récompense, etc.). « L’important est de ressentir du plaisir. De cette façon, on profite du sentiment de bien-être procuré par la dopamine et de l’énergie fournie par la noradrénaline, et la tâche devient beaucoup plus facile. »

Procrastination et… perfectionnisme?

La procrastination systémique peut aussi cacher une anxiété de performance. Les perfectionnistes ont des exigences tellement grandes envers eux-mêmes (tout doit être parfait), que la tâche paraît insurmontable. La meilleure stratégie dans ce cas est de s’accorder du temps pour réviser le travail. On se permet ainsi de progresser en paix, sachant qu’on peaufinera le tout par la suite.

Face aux devoirs, votre enfant procrastine ? Voici trois conseils pour l’aider :

CONSEIL 1

Une bonne façon pour un jeune de planifier ses devoirs est d’établir une routine et de s’y attaquer toujours au même moment. Par exemple, au retour de l’école, il dépose son sac et s’installe aussitôt pour travailler pendant 20 minutes.

Cette méthode, c’est l’implémentation d’intention. On crée un signal pour déclencher l’action planifiée. Le cerveau enregistre la directive. Il est alors « programmé ». Dès que le jeune dépose son sac, il a un déclic et se dirige vers l’action suivante : prendre place à table et ouvrir ses livres. Mais attention : il faut être précis pour que ça fonctionne !

 

CONSEIL 2

Vous enfant procrastine et il n’a aucune envie de faire son devoir de math ? Pour le motiver, suggérez-lui de terminer le premier problème avant de prendre une pause, puis de passer au suivant. Et pas d’écran pendant qu’il travaille !

Les études ont démontré que la motivation suit l’action. Le fait de progresser sur une tâche nous fait nous sentir mieux et nous donne envie de continuer. Selon le Dr Pychyl, l’idée selon laquelle on peut effectuer plusieurs tâches en même temps de façon efficace est un mythe. Notre attention est détournée, et lorsqu’on la ramène vers la tâche, on doit regrouper nos pensées à nouveau.

 

CONSEIL 3

Courir une quinzaine de minutes, ou faire un exercice intense comme des jumping jacks, peut aider à prévenir la procrastination au moment de se mettre à la tâche.  Surtout s’il s’agit d’une tâche qui sollicite l’intellect.

Selon la Dre Lévesque, l’exercice physique intense génère de la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le plaisir et l’apprentissage. La dopamine favorise un état de bien-être et aide les neurones à consolider les nouvelles informations. On est donc mieux disposé après un moment « à bout de souffle » !

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Une réponse à “Votre enfant procrastine, surtout quand il s’agit de devoirs ?”

  1. Veronik dit:

    Super bons trucs merci! Autant utiles pour maman que pour fiston.