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Les Grecs : des artistes immortels

24 mars 2022 - Matthieu Fannière

Il y a plus de 2 000 ans, la civilisation grecque accordait une grande importance aux arts. Inspirés par les cultures égyptienne et assyrienne, les artistes grecs ont créé leur propre style. Leurs œuvres et leurs méthodes ont exercé une grande influence.

La tragédie

Les Grecs ont inventé la tragédie, un genre théâtral qui mettait en scène des personnages historiques ou mythologiques.

Les acteurs, toujours des hommes costumés et masqués, jouaient aussi les rôles féminins. Ils étaient accompagnés par un chœur, qui commentait l’action en chantant. Ces pièces, remplies d’intrigues et d’interventions divines ou surnaturelles, se terminaient toujours par la mort d’un ou de plusieurs personnages.

Le mot «tragédie» vient du grec tragoidia, qui signifie «chant du bouc». En effet, les premières représentations de tragédies se déroulaient lors des fêtes dédiées à Dionysos, le dieu du vin, pendant lesquelles on sacrifiait des boucs. Les tragédies les plus célèbres sont l’Orestie d’Eschyle, Œdipe roi de Sophocle, et Andromaque d’Euripide. Ces pièces sont encore jouées aujourd’hui. Certaines ont même été adaptées au cinéma.

La sculpture

De nombreuses statues ornaient les villes et les temples. Ces sculptures représentaient de grands athlètes ou des dieux.

C’était la première fois que le corps humain était représenté avec une telle perfection. Les sculpteurs utilisaient la pierre, l’argile, le bois ou le bronze. Malheureusement, les œuvres en argile et en bois ont rarement survécu jusqu’à aujourd’hui. Quant au bronze, il a souvent été fondu pour être réutilisé.

Aujourd’hui, les statues que nous connaissons sont presque toujours blanches. Mais à l’époque, elles étaient toutes peintes de couleurs vives. Leurs yeux étaient incrustés de verre, d’ivoire ou de pierres colorées. Les athlètes étaient couronnés de lauriers, tandis que les guerriers étaient équipés de véritables lances, boucliers et épées. Les chevaux portaient des brides et des rênes. Si l’on regarde les statues de près, on peut souvent voir les trous où étaient insérés ces accessoires.

L’architecture

La majorité des bâtiments grecs étaient en bois ou en briques de terre. C’est pourquoi il n’en reste presque plus rien aujourd’hui.

Seuls les temples en pierre ont survécu.

Ces édifices carrés ou rectangulaires étaient entourés d’une ou deux rangées de colonnes. Certains abritaient d’immenses statues à l’effigie d’un dieu ou d’une déesse. En haut de chaque façade, en dessous du toit, se trouvait le fronton: un triangle rempli de petites sculptures décrivant des histoires de la mythologie. Le fronton était peint.

Parthénon d’Athène – Sorin Colac / Dreamstime

 

Pour ériger des monuments aussi élégants, les Grecs ont inventé des règles mathématiques qui permettaient d’obtenir des proportions idéales. À Athènes, on peut encore admirer le célèbre Parthénon, un temple construit entre 447 et 432 avant nore ère. Dédié à Athéna, déesse de la guerre et de la sagesse, il était décoré de fresques magnifiques. C’est le monument grec le plus célèbre dans le monde.

Qui étaient-ils?

Théâtre d’Épidaure –  Isabelle Vaillancourt

 

En conquérant l’Empire perse, il y a 2400 ans, les Grecs ont mélangé leurs arts aux cultures asiatiques. Leur influence s’est propagée jusqu’en Inde, en Chine et même au Japon!

Deux siècles plus tard, quand les Romains envahirent la Grèce, ils furent impressionnés par tant de beauté. Rome reprit à son compte les dieux, la science et les arts grecs, puis répandit ces derniers dans toute l’Europe et dans le nord de l’Afrique.

À la Renaissance (entre le 14e et le 16e siècle), les artistes européens redécouvrirent les tragédies, les statues et les temples grecs, qui devinrent une grande source d’inspiration pour eux. La culture de la Grèce antique a ainsi rayonné pendant des millénaires et se retrouve désormais bien au-delà de ses frontières.

La céramique

Les Grecs produisaient énormément de poteries. La plupart étaient utilisées pour entreposer des liquides ou de la nourriture, mais d’autres servaient de trophées ou d’urnes funéraires.

Le potier façonnait de l’argile humide, puis la pièce était séchée et cuite dans un four. Un peintre la décorait par la suite. Les couleurs utilisées étaient le noir, le blanc, le rouge et le jaune. Les autres civilisations ornaient leurs poteries de formes géométriques et de motifs simples. Les Grecs, eux, y dessinaient de véritables scènes remplies de détails, racontant des mythes, des scènes de combats ou de la vie quotidienne.

De nombreuses figurines en terre cuite étaient également fabriquées. La plupart étaient vendues à l’entrée des temples pour servir d’offrandes ou de décoration.

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