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Une école accueillante pour les élèves neuroatypiques!

21 août 2020 - Raphaëlle Derome

L’école est parfois plus difficile pour les jeunes qui ont un cerveau particulier. Mais avec de l’aide, ils peuvent réussir! Alors comment rendre l’école plus accueillante pour les élèves neuroatypiques?

Dans le passé, on ne comprenait pas bien les besoins particuliers des élèves neuroatypiques. Face aux échecs et aux reproches, plusieurs en venaient à penser qu’ils n’étaient pas intelligents!

Encore aujourd’hui, on pense parfois à tort qu’ils sont paresseux, qu’ils ne font pas d’efforts… c’est plutôt le contraire : «Les jeunes au cerveau différent doivent déployer beaucoup plus d’efforts que les autres pour apprendre la même matière!» dit la neuropsychologue Éliane Chevrier. Aujourd’hui, heureusement, des mesures d’adaptation existent. Peut-être que toi ou d’autres élèves de ta classe en bénéficiez?

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Ce n’est pas de la triche!

Les mesures d’adaptation (ou les médicaments que prennent certains jeunes ayant un TDAH) permettent à chacun d’apprendre et d’être évalué de manière plus juste. Un dyslexique qui lit lentement n’a souvent pas le temps de finir ses examens, même s’il connaît bien la matière ! Si un ordinateur lui lit le texte à haute voix, l’élève pourra se concentrer à écrire sa réponse. L’ordinateur aide, mais pour réussir, on doit quand même écouter en classe et bien étudier!

C’est pour toujours?

Les personnes neuroatypiques garderont leur cerveau particulier toute leur vie. Mais leur condition peut évoluer: l’impulsivité et les tics diminuent souvent avec l’âge. Avec l’aide de spécialistes qui connaissent bien les particularités de leur cerveau, ces personnes peuvent aussi acquérir de nouvelles capacités pour mieux vivre au quotidien. Par exemple:

-pour mieux tracer les lettres, l’ergothérapeute suggère des exercices d’épaules, de bras et de doigts;

– des réactions trop impulsives? La psycho-éducatrice propose un jeu de rôle: «La prochaine fois que tu es fâché, que pourrais-tu faire au lieu de frapper?»;

-l’orthophoniste et l’orthopédagogue suggèrent des stratégies pour aider à structurer la pensée, travailler la mémoire ou lire plus vite.

Ces interventions ne changent pas la structure du cerveau, mais permettent de réaliser la même tâche en activant d’autres zones. «Ça demande de la persévérance, mais à force de répétition, le cerveau apprend», dit Éliane Chevrier.

Comment agir avec une personne neuroatypique?

  • Pour comprendre ce qu’elle vit, il est important de se renseigner.
  • Ne pas juger son comportement. Il y a souvent de bonnes raisons qui justifient ses agissements.
  • Ignorer les tics de la personne si elle en a. L’anxiété empire les tics.
  • Faire preuve de patience.
  • Accepter son amitié.
  • Accepter qu’elle bénéficie de mesures adaptées en classe.

À lire aussi : Neurodiversité : Un cerveau différent, ça veut dire quoi?

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2 réponses à “Une école accueillante pour les élèves neuroatypiques!”

  1. Thomas dit:

    Quels sont les tics des neuroatypiques?

  2. Isabelle dit:

    Bonjour !
    Je suis maman d’un enfant atteint de TSAF, également travailleuse sociale depuis 2003 et membre du CA de l’organisme SAFERA. Article très intéressant, bien vulgarisé. : ) Cependant, vous devriez mentionner le TSAF (trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale) comme trouble neurodéveloppemental lors d’un article semblable.
    Ce trouble est si méconnu. D’ailleurs, ce serait intéressant si vous voudriez écrire un article à ce sujet dans un numéro à venir !